Chaga : comment le cueillir ? 3 étapes pour ne prendre aucun risque

Vous avez entendu parler des incroyables bienfaits du chaga ? Vous êtes tenté de partir en forêt pour en cueillir par vous-même ? Excellente idée ! Mais attention : la cueillette de ce champignon médicinal exceptionnel demande les outils nécessaires et de la méthode pour ne pas blesser l’arbre. Alors comment cueillir le chaga correctement ? 🌿

🧭 Comment cueillir le chaga : la méthode pas à pas

La cueillette du chaga demande patience, précision et conscience écologique. Voici les étapes essentielles pour récolter ce trésor de la nature :

• 🔍 1. Identifiez le bon arbre : le chaga pousse en grande majorité sur des bouleaux vivants, souvent les bouleaux jaunes ou blancs. Le champignon a besoin de la sève de l’arbre pour se développer.
• 🧠 2. Repérez un chaga mature : il doit avoir une taille significative (environ 15 à 20 cm de diamètre). Trop petit ? Attendez quelques années. Trop vieux ? Il peut être sec ou dégradé.
• 🪓 3. Bien couper le chaga : utilisez une petite masse (gros marteau, dos d’une hache, voire marteau et burin plat). ⚠️ N’arrachez jamais le chaga à la main, c’est déjà bien trop difficile et, dans le cas où vous y arriveriez, vous risqueriez d’endommager l’arbre et de nuire à la préservation du mycélium restant. Prélevez la partie extérieure en laissant une portion attachée au tronc. Évitez de couper à ras. Faites attention à ne pas blesser l’arbre en enlevant le champignon, au risque de le tuer !

🌍 1. Où et quand trouver le chaga ?

Ce champignon se plaît dans les forêts froides et humides, sur les troncs des bouleaux. Pour maximiser vos chances :

📍 Zones idéales :

• Forêts boréales ou tempérées froides
• Présence dominante de bouleaux
• Altitude moyenne à haute (800–1500 m)
• Sols humides, mais bien drainés

👉 Le chaga peut pousser sur d’autres arbres que le bouleau, tels que les frênes, les ormes, les hêtres, les aulnes et les charmes. Mais ce chaga-ci n’a pas les mêmes bienfaits pour la santé humaine.

🗓️ Périodes optimales de récolte :

• Automne et hiver, quand la sève ne circule plus (d’ailleurs c’est l’un des seuls champignons à pouvoir être cueillis à cette saison !)
• Sans feuillage, le chaga est plus facile à repérer
• La concentration en nutriments est plus élevée

🔎 2. Comment reconnaître un bon chaga ?

Ne vous trompez pas ! Tous les champignons noirs sur les bouleaux ne sont pas du chaga. Voici comment le reconnaître :

Avant de vous lancer dans la recherche du chaga, prenez le temps de bien l’identifier. Si vous avez un doute, passez votre chemin. Dans le cas de la cueillette, il vaut mieux ne rien faire que faire mal (rappellez-vous ce qu’il s’est passé dans le film Into The Wild, basé sur une histoire vraie…).

Aidez-vous de guides et outils d’identification

N’hésitez pas à vous aider de :

• livres de référence : Le Guide des Champignons, France et Europe de Guillaume Eyssartier et Pierre Roux ainsi que Les Champignons de France, Guide encyclopédique de Régis Courtecuisse et Bernard Duhem
• références web : la plateforme collaborative Mushroom Observer (c’est donc la communauté qui vous donnera son avis), tout comme sur Champis.net, le site de la Fondation québécoise Miron-Royer ou encore la base de donnée MycoDB
• applications (attention, elles sont utiles mais non infaillibles) : Seek, PlantNet, PictureThis, Champignouf ou encore Shroomify (ma préférée, car contrairement aux autres applis où il faut prendre des photos du champignon (ce qui s’avère plus dangereux, car plus trompeur) vous devez prendre le temps de le décrire, le hic c’est qu’elle est en anglais)
• n’oubliez pas non plus les groupes Facebook !

⏳ Savoir si le chaga est toujours bon à cueillir

Un chaga trop vieux ou détérioré perd ses principes actifs. Voici comment juger sa fraîcheur :

✅ Bon chaga :

• Texture fibreuse, pas friable
• Odeur boisée et douce
• Intérieur coloré, pas noirci

❌ À éviter :

• Moisissures ou insectes visibles
• Odeur rance ou de décomposition
• Entièrement sec ou noir

📈 Chronologie de maturité :

3. Méthodes de coupe et d’extraction sans abîmer l’arbre

Le respect de l’arbre est une priorité. Voici les bonnes pratiques :

• 🛠️ Outils à privilégier : hache, marteau ou burin plat (ils doivent être propres !)
• ❌ À éviter : l’arrachage brutal et être trop près du tronc — cela blesse l’arbre et diminue la qualité du champignon
• 🔄 Coupe douce : suivez la forme naturelle du chaga, en biais
• 🌱 Laissez une base : en laissant une partie sur l’arbre (environ 20 à 30 % du champignon), vous favorisez la préservation du mycélium restant

🧼 Ce qu’il faut faire après la cueillette : nettoyage, séchage et conservation

Après la cueillette, place au soin ! Pour garder toutes les vertus médicinales du chaga, suivez ces étapes :

1. Nettoyage
   • Utilisez une brosse douce
   • Retirez les résidus d’écorce
   • Évitez de le laver à grande eau
2. Séchage (très important pour éviter des moisissures dangereuses pour la santé…)
   • À l’air libre dans un endroit ventilé
   • Ou dans un déshydrateur à 40°C max
   • Jamais au soleil direct ni au four
3. Conservation
   • En morceaux (d’environ 16cm3, vous pouvez conserver les petits résidus et les moudre) ou en poudre
   • Dans des bocaux hermétiques (c’est important, car il est poreux et s’imprègne de l’odeur de l’endroit où il est placé)
   • À l’abri de la lumière et de l’humidité

Vous trouverez plus de conseils dans mon article consacré à la conservation du chaga.

👉 Note : une fois sec, le chaga perd environ 50 % de son poids.

Et après, place à la préparation du chaga !

Une fois votre champignon récolté et séché, vous pouvez le préparer de différentes manières. Laissez infuser quelques morceaux de chaga séché dans de l’eau mijotante (elle ne doit pas bouillir) pour en tirer les propriétés médicinales. Cette eau pourra servir pour plusieurs tisanes.

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